Drames sociaux, économiques, sanitaires et environnement à Wacem
C’était pratiquement sous les hourras que, en 1996, les Indiens reprenaient les anciennes installations de Cimao (Les Ciments de l’Afrique de l’Ouest). Manubhai Patel et Prasad Motaparti, présentés comme des investisseurs innovants sur le continent obtenaient en outre une convention d’exploitation du calcaire de Tabligbo pour 20 ans. Le projet attire la Banque Mondiale qui, trois (03) ans plus tard, consent à investir 6 millions de dollars (environ trois milliards de nos francs) dans le business. Sur le site de l’institution, témoin de la ferveur de ce moment, on peut toujours à ce jour lire que le projet promettait de créer plus de 400 emplois permanents et générer des devises de 33 millions de dollars par an, soit environ 16,5 milliards F CFA.
Andjo Tchamdja, ministre des Mines, de l’Energies, des Postes, et Télécommunications et son collègue du gouvernement Rodolphe Kossivi Osseyi, ministre des Industries, du Commerce et du Développement de la Zone Franche, à la signature de la convention d’appui financier de la Banque Mondiale au projet, ont salué « le travail de réhabilitation effectué » par les investisseurs indiens et son impact potentiel sur le développement du Togo. La Banque confirme que les installations sont conformes à ses normes… C’était presque l’euphorie, il y a 20 ans.
Après une première convention de décembre 1996 sur 20 km2, Wacem a pu s’offrir une seconde en 2009 sur 5,5 Km2, elle aussi pour une période 20 ans. En conséquence, si la première de ses conventions expire cette année, la deuxième court encore jusqu’en 2029. Ces 20 premières années ont été passées presqu’en situation de monopole de l’exploitation du calcaire à des fins de production de clinker (matière obtenue à base du calcaire et qui rentre dans la fabrication du ciment). Ce n’est qu’en fin 2009, qu’une filiale de Cimtogo, ScanTogo Mines Togo, a pu bénéficier d’une convention d’exploitation de calcaire dans la même préfecture de Yoto.
Si Cimao n’avait qu’une capacité de production de 1,2 million de tonnes, Wacem produisait une moyenne de près de 2 millions de tonnes par an, allant par exemple au-delà des 2,3 millions de tonnes en 2006, selon les chiffres de la Banque Mondiale. En 2013, Wacem a réalisé une production de 1,9 million de tonnes de calcaire, d’une valeur de plus de 43,4 milliards F CFA, selon le rapport de l’Initiative pour la Transparence dans les Industries extractives (Itie). La même année, elle a versé à l’Etat environ 810 millions de francs CFA de redevance minière.
En juillet 2016, selon les informations, l’effectif des agents permanents ne dépasse pas 300, contre plus de 400 promis au départ. Mais depuis décembre 2015, environ 700 agents dits contractuels qui, pour plusieurs, travaillaient dans l’usine depuis 10 à 15 ans, sont renvoyés à la maison. Il leur est interdit de remettre pied dans l’usine. Après neuf (09) mois sans salaire, ils sont appelés et leur employeur leur propose des indemnités de licenciement, sans que leur renvoi à la maison ait été précédé de lettre de licenciement circonstanciée. Leur seule faute, avoir observé une grève pour revendiquer de meilleures conditions de travail face à des industriels qui n’ont aucun égard pour la vie humaine. Après un drame qui a couté la vie à quatre de leurs collègues de même statut et un agent permanent dans l’incendie d’il y a un an…
L’histoire d’un drame
Début juin 2015, l’atmosphère est tendue à Wacem. Le personnel et l’employeur conviennent que la société devrait se conformer à législation en vigueur au Togo, sur tous les plans, y compris sur le plan du traitement de ses agents. L’échéance est fixée au 30 juin. Mais, peu disposé à respecter ses engagements de se conformer aux lois du pays, d’où il tire d’importantes fortunes, l’employeur prend ses dispositions. Craignant des manifestations, il réussit à faire venir sur son site une horde de militaires convoyés dans plusieurs jeeps militaires. Forte de ce soutien des autorités togolaises qui, au lieu de le contraindre à cesser de violer les lois togolaises, préfèrent lui venir en soutien, la société Wacem se rassure. Un des responsables de nationalité indienne demande à des ouvriers d’aller dérouiller des parois d’une citerne à fuel avec des outils de soudure et du feu. Il avait déjà fait la même demande plusieurs fois par le passé, mais les agents avaient toujours refusé, vu le risque. Ce jour-là, s’appuyant sur la présence des militaires, il insiste et le jeu d’intimidation réussit à faire monter plusieurs ouvriers sur la citerne contenant un liquide inflammable. Conséquence inévitable : c’est l’explosion. 6 personnes perdent la vie dans ce drame, dont un Indien, provoquant de nombreuses réactions sur la scène politique et parmi les organisations de la société civile.
« Le parquet d’instance auprès du Tribunal de Tabligbo a aussitôt ouvert une enquête pour déterminer les circonstances et les causes exactes de cet accident », a annoncé le gouvernement qui s’est contenté d’ « exhorter tous les chefs d’installations industrielles et manufacturières à offrir un cadre de sécurité optimale pour le bon déroulement de leurs activités ». En janvier dernier, Faure Gnassingbé « regrettait l’évènement tragique de Tabligbo ». « Nous devons inlassablement travailler à prévenir ce genre de situations. Au-delà des actions pour apaiser les tensions, nous ne pouvons et ne devons tolérer que de telles situations se reproduisent. J’en appelle à la responsabilité de chacun à quelque niveau que ce soit », déclarait-il. Plus d’un an après le drame, l’enquête n’a pas encore révélé ses résultats. Par contre, le même responsable indien auteur de la décision qui a coûté la vie à 6 agents en 2015, ne s’est pas privé d’envoyer de nouveau des ouvriers travailler avec du feu sur la même citerne le 16 juin dernier. Cette fois-ci, un incendie s’est déclenché — heureusement sans aucun dégât humain.
Syndicalistes vent debout contre les exactions
En fin d’année dernière, après trois mois de grève déclenchée par le personnel, et vu la vive émotion provoquée par la mort des six personnes dans l’explosion, l’employeur a fini par concéder un accord. Sous les regards du ministère de la Fonction Publique, du Travail et de la Réforme administrative représenté par la Direction Générale du Travail. Six mois après, la situation tourne à un véritable drame social…
« Nous réalisons que ce n’était pas un accord pour trouver la solution aux problèmes des travailleurs. C’est au nom de cet accord que Wacem renvoie 700 travailleurs à la maison. Car une disposition, que nous avions contestée, mais que nos collègues ont fini par signer sous pression et menaces, prévoyait que Wacem devrait améliorer les conditions des travailleurs, mais si elle trouve que ces travailleurs ne sont plus nécessaires pour lui, il peut s’en débarrasser », se désole Kodjovi Sedonou, responsable syndical à Wacem…
Le syndicaliste et ses collègues sont toujours sur le pied de guerre. Ils continuent de pousser leur employeur à respecter ses engagements et à abandonner son projet de licenciement de plus de 70% de ses agents, au profit d’un prétendu accord. « Aucun accord ne viendrait balayer du revers de main les grandes conventions que le Togo a ratifiées. On ne peut pas, à cause d’une grève, licencier des travailleurs. Ce n’est pas à l’issue d’une grève que Wacem va réaliser que ceux qui travaillaient pour elle depuis 10 ans, 15 ans, il n’en a plus besoin… parce qu’on lui demande aujourd’hui de régulariser leur situation, de faire disparaître les discriminations qu’il y a entre les travailleurs qu’il a directement embauchés et qu’on appelle permanents et ceux-là qu’il a embauches à travers les tâcherons qu’on appelle contractuels », dénonce le syndicaliste. « Nous faisons ce que pouvons. Les actions du syndicat sont limitées. Nous allons mobiliser les travailleurs. Nous allons porter les dysfonctionnements à l’attention des autorités ; ce que nous n’avons pas manqué de faire. Mais c’est comme s’il n’y a pas les autorités pour prendre l’affaire au sérieux, comprendre que ce sont des familles qui sont en détresse et donc ils laissent faire » s’indigne-t-il.
Collusions obscures avec les pouvoirs publics
Dans le rapport Itie 2013, Wacem rappelle la liste de ses actionnaires : Etat Togolais (10%) Kenelm Ltd (40% Royaume – Uni) Motaparti Prasad (24% Indienne PDG de l’entreprise), Rafles Holdings 17% (Panama), Quartz Ltd (4% Royaume- Uni). Privés Togolais (5% Togolaise). Contactée par notre Rédaction à propos de la composition de son actionnariat, Wacem n’a pas jugé utile de répondre à nos questions. De son côté, la Banque Mondiale, anciennement actionnaire du Groupe, nous a répondu avoir vendu ses participations dans le groupe depuis 2006. Mais, elle s’est gardée de dire plus, notamment sur l’actionnariat et les autres activités des promoteurs de Wacem avec des sociétés écran.
Des investigations nous ont permis d’avoir une liste détaillée, mise à jour en 2014, des 78 actionnaires de Wacem au Togo. Sur cette liste, figurent des officiels togolais qui n’y ont pas leur place, au vu de leurs responsabilités. Selom Komi Klassou, auparavant député et 1er Vice-Président de l’Assemblée nationale, actuel Premier Ministre, président d’office du Conseil national de Supervision de l’Initiative pour la Transparence dans les Industries extractives (ITIE)…Ably Bidamon, ministre en charge des Mines, précédemment Directeur des Douanes et membre d’office du Comité de pilotage de l’ITIE. L’ex-ministre des Mines, de l’Equipement des Transports, des Postes et Télécommunications, au moment de la reprise des installations par Wacem, Andjo Tchamdja, a réussi à insérer son épouse dans le business. Mme Banawai Palanga, épouse Tchamdja, est actionnaire à Wacem, tout comme elle l’est d’ailleurs dans la Société Aéroportuaire de Lomé-Tokoin (Salt). Cette dernière a été créée sous la tutelle du ministère de son mari, pendant que ce dernier gérait encore ce portefeuille. Gaspard Baka, Président du Comité Miss Togo est également actionnaire dans Wacem, et cette dernière sponsorise son évènement. Edwige Madzé Badakou, Miss Togo 2004 et Miss Coupe du Monde 2006 est aussi propriétaire de titres dans la société minière. Et ils ne sont pas les seuls (voir la liste complète des actionnaires). Avec le soutien de toutes ces autorités, et peut-être d’autres plus hautes et plus puissantes, on comprend pourquoi Wacem bénéficie depuis 20 ans des grandes largesses, refusant de respecter tous ses engagements.
Parmi les actionnaires, il y a aussi un nom qui frappe, celui d’un privé togolais : Mawuli Clement Kossi Ahialey. Détenteur de plus 6.000 titres, il est l’un des principaux actionnaires, en tête des privés togolais. Il a conduit le processus de la reprise de Wacem par les Indiens et en est aussi Directeur administratif et chargé des relations extérieures. Il est également directeur d’Amexfield Togo Steel (Ats), et de Togo-Rail, deux sociétés détenues majoritairement par les mêmes patrons de Wacem et de Diamond Cement. C’est le bras droit des Indiens.
En 2016, il se débarrasse de plus de trente agents de l’Ats pour motif économique. Les concernés, eux, croient dur comme fer que leur renvoi est plutôt lié à leur réclamations, quelques semaines plus tôt, de meilleures conditions de travail. En juin 2013, le confrère Indépendant Express écrivait ceci : « L’année passée, dans le mois d’août, le sieur Mawuli Ahialey a signalé le vol chez lui d’un certain nombre de bien précieux. La déclaration de perte étalait des biens qui n’étaient pas à la hauteur d’un honnête homme. Montres Rolex, or et diamants, documents d’appartements en Europe, 9000 euros en espèce, etc. Mais le même pense que son entreprise a fait faillite et décide de liquider des infortunés employés… ».
Sur le site www.educarriere.tg M. Ahialey décrit la reprise d’Ats par les Indiens comme ayant « permis à la compagnie de redémarrer sur des bases plus saines, et de renouer avec le profit, qui dure depuis 15 ans maintenant ». « Très rigoureuse sur le respect des normes, ATS est la seule compagnie au Togo à produire du fer à chaud », a-t-il poursuivi. Et de conclure avec un clin d’œil aux investisseurs : « Vous trouverez au Togo, des personnes travailleuses et professionnelles, très efficaces ». Le bras droit des Indiens a manqué d’ajouter les conditions périlleuses dans lesquelles lui et ses partenaires d’affaires font travailler leurs agents au sein de leurs entreprises. Les conditions des employés tranchent nettement avec les standards requis.
L’enfer des travailleurs (et des populations) et le paradis des autres
Autant à Ats qu’à Wacem, les conditions de travail sont précaires, périlleuses. Selon plusieurs sources, des agents d’Ats cohabitent quotidiennement avec des fours artisanaux à température de 1000° pour fondre le fer et l’acier. A Togo-Rail, l’autre société dirigée par M. Ahialey, des ouvriers étaient payés à 100 francs CFA l’heure. Il y a à peine quelques mois, que ce taux a connu une série d’augmentations passant à 125 puis à 192 francs. Même avec ces augmentations, il faut aux ouvriers, recrutés via des tâcherons, faire des heures supplémentaires, travailler les samedis, avant d’espérer gagner à peine 40.000 francs. Et le travail auquel ils sont soumis consiste parfois à soulever de lourdes charges, pour espérer toucher une rémunération mensuelle tournant autour du Salaire minimum interprofessionnel garanti (Smig) fixé à 35.000 francs au Togo.
A Wacem, les centaines de contractuels qui travaillaient depuis plus de 10 ans n’avaient pas droit à une déclaration à la Caisse nationale de sécurité, ni aux équipements de sécurité élémentaires que sont les chaussures et les casques. Encore moins une prise médicale, dans une usine où les accidents sont pourtant fréquents. Il a fallu que cinq (05) agents meurent dans un grave accident et que plus de 600 autres soient renvoyés pour que les autres puissent, enfin, depuis à peine quelques mois, avoir droit au strict minimum en matière de sécurité au travail, notamment des chaussures. « Les travailleurs sont toujours au contact des produits chimiques toxiques, notamment l’amiante (cancérigène) sur le lieu de travail, les conditions d’hygiène sont au plus bas niveau avec le marché des revendeuses entouré de caniveaux non couverts et de dépotoir d’ordures qui attirent des mouches, l’eau courante n’est toujours pas potable », peut-on lire dans une déclaration rendue publique le lundi 04 juillet dernier par le Syndicat démocratique des Mines (Sydemines), le plus important syndicat du secteur minier togolais, représenté à Wacem.
Aujourd’hui, à Wacem, les agents (400) disent être « sur-exploités » et soumis à un travail que faisaient 1.000 personnes, il y a neuf mois. Cela n’émeut personne. Et depuis 20 ans, l’Etat togolais est resté complice de ces exactions, en contrepartie de quelques intérêts. Il y a quelques années, le gouvernement a reçu 3 milliards de francs CFA de Wacem, officiellement, pour bitumer la route d’une quarantaine de kilomètres qui dessert la zone minière de Tabligbo. Seulement, ce montant s’est volatilisé. L’ex ministre des Mines, Noupokou Damipi, avait reconnu l’existence de cette transaction. Il avait justifié à L’Alternative que l’Etat avait eu certainement d’autres priorités qui ont absorbé les 3 milliards une fois transférés vers le Trésor public. Et ces genres de transactions plus ou moins officielles ne sont que la partie visible de l’iceberg. La partie invisible pourrait bien être… renversante.
Le drame Wacem n’est pas inconnu au Togo, ni par les employés, ni par les populations riveraines, encore moins par l’Etat. De toutes les entreprises installées dans le pays, Wacem fait partie de celles qui sont fréquemment la cible des critiques des médias et de la société civile. En avril 2016, une ONG a encore interpellé l’Etat sur son cas. « Depuis l’installation de Wacem à Tabligbo en 1996, les accidents de travail avec perte en vies humaines sont légion et restent incognito, dirigée de main de fer par des Indiens. Toutes velléités de contestations sont étouffées dans l’œuf, les employés sanctionnés et licenciés, les propriétaires des terrains mal dédommagés, manque de politique environnementale dans la localité sources des maladies comme cancer de sang, arthrose, pneumopathie, etc.», a décrit l’ONG CHEZ SOI AU TOGO.
Le Mouvement pour l’Eveil des Populations de (la préfecture de) Yoto (Mepy), en mai 2016, a, lui aussi, par lettre ouverte, saisi Faure Gnassingbé, toujours au sujet de Wacem. « En effet, Yoto (Ndlr : la préfecture dont Tabligbo est chef-lieu) demeure pire qu’un hameau, un village enclavé, une “brousse” dans laquelle les “chasseurs” tuent sans moindre pitié des humains que nous sommes, les populations de Yoto. Notre richesse est pillée par des expatriés, en complicité avec votre gouvernement qui les défend d’une manière ou d’une autre ; sinon, les drames à répétition dans les usines à Tabligbo et les traitements infligés aux ouvriers sans passer sous silence les maladies causées par la pollution de ces usines ainsi que le pillage systématique de nos ristournes par votre délégation spéciale, pouvaient vous dire quelque chose pour une réparation des conditions d’extraction, de travail et de bonnes mesures pour que les ristournes dues à Yoto soient utilisées à des fins communes et non pour enrichir les desseins de vos fidèles politiques », peut-on lire dans la correspondance.
« Nous sommes très choqués, Monsieur le Président, qu’aucun des cantons de ladite préfecture ne soit connecté à son voisin par une bonne route. C’est très ahurissant que Yoto ne dispose pas d’un centre de santé adapté aux maladies causées par la pollution de ces usines. Il est d’autant plus honteux que la nouvelle usine n’ait aussi envisagé la construction d’un centre de santé de nouvelle génération avant le lancement de leurs activités, et de surcroit la ville de Tabligbo et les cantons demeurent dans une obscurité absolue », poursuit Mepy qui a formulé plusieurs réclamations d’ordre social, économique et environnemental. Restées, jusqu’à ce jour, sans suite.
« Devant ces tristes réalités et dysfonctionnements attentatoires sur la vie des ouvriers et sur celle de la population environnante, l’ONG CHEZ SOI AU TOGO supplie l’Etat togolais à ne plus renouveler le contrat d’exploitation de Wacem qui sera à son terme en décembre 2016 ». En réalité, la société dispose de deux conventions et la deuxième devra expirer en 2029. Selon nos informations, elle n’a jamais fait d’audit d’impact environnemental. Quoi qu’il en soit, il n’est pas sûr que ces appels seront considérés par l’Etat. Tant que le Premier ministre, le ministre des Mines, et bien d’autres hautes personnalités continueront à dealer avec le duo Prasad et Patel. Et que, de l’enfer des populations de Tabligbo et des travailleurs de Wacem, ils tireront de quoi se fabriquer leur… paradis.